Chapitre I : Voyage voyage...

Cela fait bientôt trois jours que le bateau a quitté le port et le jeune homme est toujours debout à l'arrière, regardant le large. Ce jeune homme se nomme Antoine, mais il est le seul à le savoir que tout ceux qui le savait sont morts autour de lui. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays natal, celui de ses ancêtres, de ses souvenirs... L'Europe. Dans sa main gauche, il tient une petite valise, ne contenant que quelques habits et une brosse à dent. Dans sa droite, il tient un journal. Sur ce journal, on peut lire un gros titre parlant d'une grande fusillade déclarée dans les quartiers la plus grande organisation criminelle d'Europe. C'est de là qu'il vient, de cet enfer. La police le recherche, la mafia qu'il a tenté d'attaquer avec ses amis aussi, il a donc été forcé de quitter le pays. Il n'a plus personne pour le retenir : tous ont été tués par la mafia. Cela fait donc trois jours qu'il revoit les même images de mort et de sang, accroché à la froide barrière en métal du navire. Il ne fuit pas que ses ennemis, il se fuit lui-même, il fuit ses erreurs, son passé, ses tombes et ses crimes.
Quelques jours avant d'embarquer, il a reçu une lettre, toute de verte colorée avec une tâche de sang et n'a pas osé l'ouvrir. Le bateau va à New York, il ne connait pas cette ville et cela lui plait. Enfin, il daigne à s'asseoir et à ouvrir la lettre qui le hante depuis des jours. Au moment où il ouvre l'enveloppe, son chapeau s'envole mais il ne tente pas de le rattraper, pensant qu'il n'en aurait plus besoin dans sa nouvelle vie New Yorkaise. "21, Little Street", ce sont les seuls mots écrits sur cette feuille de papier. Antoine la range dans sa poche et se lève pour retourner à sa barrière.

Chapitre II : Les premiers pas.

Le bateau arrive enfin à destination, et tel un bambin, Antoine fait ses premiers pas dans sa nouvelle vie. Il semble perdu, regarde les imposants grattes-ciels, hume une nouvelle odeur, dévisage chaque passant. Il s'engouffre dans la ville sans savoir où aller. Il est seul. Sa première idée est de trouver un logement, il part donc en quête d'un appartement. Soudain, il s'arrête. Il n'a pas d'argent, pas de travail, pas de famille et il espère trouver un logement ? Il pense qu'il devient fou et fond en larmes en courant vers le port. Il court en bousculant tout les passants, sans les regarder. Il tombe plusieurs fois en trébuchant sur les pavés mal fixés mais se relève et se relance dans le course de plus belle. Arrivé sur le bord de l'eau, il se stop net et pense à sa famille, à ses amis, tous sont morts. Il crie avec un grand désespoir : "Pourquoi pas moi ?". Il enlève ses chaussures, sa veste et se relève. Sauter, tel est son projet, ne sachant pas nager, la noyade est assurée mais l'idée le terrifie. "Tant pis, pense-t-il, je l'ai mérité." Il prend son élan, fait deux grand enjambée, il arrive au bord, plus que quelques pas mais tout à coup, il sent quelque chose dans sa poche et s'arrête. "21, Little Street". Il lit et relit ces quelques mots et se dit que la personne qui a écrit cette lettre vient de lui sauver la vie en l'empêchant de sauter. Il se rappelle alors ce que lui disant ses supérieurs mafieux : "Si quelqu'un te sauve la vie, soit tu le remercies, soit tu le tues".

[To be continued...]