Kpone
Vecchio Liggio
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 Sujet: Le doute est-il la manifestation de la liberté de l'esprit ? 02.02.11 14:14 |
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Afin de vous faire réfléchir un peu, je vous file ma dernière dissertation de philosophie. J'ai eu zéro parce que je l'ai rendu en retard, j'attends la note de la dissertation en elle-même que mon Professeur me remettra. Mais je sais que ce que j'ai fait sur ma troisième partie quand je parle de la vérité, qui est complètement hors-sujet. La note ne dépassera pas dix.
Tous les hommes ont une activité qui leur est propre, c'est la pensée. La pensée, également appelée le Logos, est propre à l'homme, et c'est grâce à cela que nous sommes dans la possibilité de nous remettre en question, de se demander si ce que nous faisons est bon par exemple. C'est le fait que l'homme soit doté d'une conscience qui le différencie de l'animal, qui lui est similaire à une machine, c'est à dire qu'il agit seulement en fonction d'une action définie, comme par exemple dès qu'un chien aura peur, il aboiera. Avec cette faculté, l'homme se demande donc souvent si ce qu'il fait est bon, ou non, ce qui s'appelle le doute, c'est en général d'avoir une absence de certitude dans ce que l'on peut croire, ou dans ce que l'on va faire. C'est avec la présence de ce doute, qu'on peut se demander si nous sommes vraiment libre dans nos actions, ou bien dans notre pensée. Ainsi nous pouvons nous demander en quoi le doute peut-il manifester la liberté de notre pensée ? Nous verrons tout d'abord que le doute peut se manifester dans nos pensées et nos choix, ainsi que dans nos idées, puis qu'il existe plusieurs types de doutes, et pour finir que douter, nous permettra de nous remettre continuellement en question, dans la recherche de notre liberté.
Le doute est présent dans à peu près dans tous les moments de la vie, étant donné que l'homme est doté d'une raison qui lui est propre, il réfléchit et pense constamment à ce qu'il fait et ce qu'il pourrait faire. C'est ce qui rend unique l'homme, c'est sa pensée et sa façon de penser. Mais malheureusement, notre pensée n'est pas forcément fondée en raison, parce que l'on peut être dans ce qu'on appelle la doxa, autrement dit on se permet de juger des choses dont on ne connait rien, ce qui s'appelle les préjugés. En se remettant en question de cette façon, l'homme est forcément en quête de la vérité. La vérité est une conformité entre notre pensée, et le réel. Nous savons par exemple qu'un arbre est un arbre, c'est quelque chose de logique, et qui est réel. L'idée que nous avons de l'arbre est le même que ce que nous pouvons voir en vrai. Le préjugé est une idée qui peut-être vraie ou fausse, mais du point de vue de celui qui l'énonce, l'idée est vrai. Mais si on se met à douter sur la vérité de notre préjugé, que l'on fait un examen critique de l'idée dont on est totalement certain, on peut suite à cela avoir un idée qui est opposée à ce que l'on croyait initialement. Par exemple, parce qu'une fois nous nous sommes fait agresser par un homme de couleur, on va tout de suite se mettre dans l'idée que tous les hommes de couleurs vont nous agresser, et nous avons dont une peur et une haine infondée contre les gens de couleurs. Nous accordons une valeur universelle à nos expérience, et ce bien sûr à tort. Mais si par exemple, on côtoie par la suite un homme de couleur qui ne nous fait rien, et qui même peut nous aider, on se rend compte que l'idée que nous avions précédemment en tête était complètement fausse, et que donc nous étions dans la doxa. Mais grâce à cette constatation, on s'est rendu compte de notre erreur. Et le fait de douter, peut nous aider à nous en rendre compte. En effet, si notre esprit est entièrement dans la doxa, alors notre liberté de penser est n'existe pas, car en effet, si nous avions la même opinion que tous les hommes, alors on ne serait même pas libre de penser par nous-mêmes, de pouvoir penser autrement qu'autrui, qui lui pourrait avoir une idée fausse alors que la notre non. Mais malheureusement, il est difficile de se détacher complètement des préjugés, car nous vivons avec depuis notre enfance. En effet, alors que nous étions enfants, nos parents nous ont inculqué des valeurs, et nous ont appris des choses qui parfois peuvent être erronées, car ils sont eux-mêmes dans la doxa, sans le savoir.
Et c'est pourquoi il est bon de douter lorsque nous pensons à quelque chose, car se remettre en question nous permet de nous demander si nous avons une pensée qui est libre, ou bien si nous sommes enfermés dans les préjugés. Je peux penser par exemple que puisque j'ai raté mon devoir de philosophie, alors je suis tout simplement mauvais. Or si on remet en doute cette pensée, en se demandant pourquoi nous l'avons raté et tout ce que nous avions fait lors de ce devoir, on peut voir nos erreurs, afin d'éviter de les refaire la prochaine fois. Ainsi, nous progressons, et nous arrêtons de croire à des choses qui sont fausses.
Mais on peut également douter lorsque nous devons décider de faire quelque chose. En effet, on peut avoir envie de faire quelque chose, mais on peut se demander si ce que l'on veut faire est nécessaire, ou tout simplement superflu. Parce que l'homme ne peut pas ne pas se plier à ce qui est nécessaire à la vie, comme manger, dormir.. ou même mourir. Cela est lié à nos désirs, par exemple, je suis chez moi, et demain matin, j'ai un devoir de littérature. Mais j'ai aussi très envie de décompresser de ma journée passée en jouant à la console. Nous sommes ici face à plusieurs choix, qui nous mèneront dans des directions différentes. En effet, si je choisi de réviser ma littérature, parce que le lendemain j'ai DS, alors j'aurai choisi de faire quelque chose qui pourrait être bénéfique pour le futur, qui pourrait être nécessaire à ma vie plus tard. Mais le fait de douter et de préférer penser à se faire plaisir en jouant à la console au lieu de réviser, pourrait nous donner un plaisir instantané, mais cela ne serait pas forcément bénéfique pour le futur. Lorsque nous doutons c'est parce que nous pensons aux incidences qu'aura notre actions sur nous-mêmes et sur le monde en général, car tout ce que nous faisons pourra toucher autrui. Nous sommes toujours face à divers choix, lorsque nous décidons de faire quelque chose, et nous sommes toujours en train de douter, en pensant à tout ce qui se passera après avoir fait notre choix. Parce qu'en doutant sur ce que l'on peut faire, notre liberté est bien présente : Si nous n'avions pas le choix de faire ce que l'on veut, alors nous ne serions pas libres. Mais on peut aussi penser être libre alors que ce n'est pas le cas, du moins on pense faire notre action dans une absolue liberté, mais en fait nous sommes dans la nécessité de la faire. Par exemple, on mange, on dort.. on choisit de manger certes, mais c'est aussi parce qu'il nous est nécessaire de manger, afin de continuer à vivre, si je ne mange pas de la journée par exemple, je sais que si j'ai le choix de manger, alors je mangerai. Mais dans le fond, nous ne sommes pas vraiment libres lorsqu'il est nécessaire de le faire.
Le fait de douter nous remet donc en question sur ce que nous pouvons penser, que nos pensées soient vraies ou bien dans la doxa, mais aussi dans le choix de nos actions, parce que douter et penser aux incidences que nous aurons dans nos choix nous permet de nous rendre libre, dans nos pensées et nos actions. Mais il existe aussi plusieurs formes de doutes qui ont été sujet d'interrogations, dans la recherche de la véritable liberté.
Le fait de douter sur des vérités qui étaient crues depuis très longtemps remet en questions des choses qui semblent fondamentale depuis très longtemps, on peut prendre par exemple l'exemple des dogmes de la religion. L'Église faisait croire par exemple que la Terre était au centre de l'univers, et ceci était crû par tous les hommes, pensant que les dogmes de la religion était fondamental et incontestable, jusqu'à employer la force pour imposer cette idée. Le doute remet justement en cause ces affirmations. Par exemple, la découverte de Galilée a commencé à remettre en cause les dogmes de l'Église, parce qu'il a prouvé scientifiquement que le Soleil était au centre de l'univers et non pas la Terre. Depuis ce moment là, le dogmatisme a été remis en cause. Le doute concernera alors tout ce qui est métaphysique , ce qui est au-delà de la nature, parce que ce sont des sujets auxquels l'homme ne peut pas prétendre apporter une réponse qui soit certaine et démontrable. Le scepticisme prétend qu'il n'est pas forcément sûr d'atteindre la vérité, et que c'est donc pourquoi il nous faut douter afin de suspendre un jugement qui pourrait être erroné. Il est impossible de douter de tout dans la vie, et il cherchent à se défendre contre les affirmations données par le dogmatisme justement. Ils cherchent donc à ne plus avoir de jugement sur des choses qui semblent impossible à prouver selon Hume. Il faut donc par exemple ne plus prendre en considération tout ce que peut avancer comme vrai l'Église, et vivre sans y penser justement. Grâce à cela, nous ne serions plus dans le doute continuel et ainsi nous aurions la possibilité de profiter de la vie plus sainement. En opposé à cela, il existe le doute cartésien, également appelé le doute méthodique. Le doute cartésien a comme projet de d'enlever toutes les idées que nous avons reçu et que nous croyons comme vrai, afin de trouver celles qui résisteront à cela, et que seraient donc vraies. Le doute méthodique diffère donc du doute sceptique, parce que le doute méthodique met en suspend toutes nos opinions afin de trouver au final la certitude d'une idée. Cela est donc provisoire et volontaire, et selon Descartes il n'y a rien qui peut se trouver entre le vrai et le faux. C'est pourquoi il enlève toute chose qu'il peut considérer comme vraies, même les nos sens. En effet, il prouve justement que ce que l'on peut ressentir, ou voir peut-être faux, parce qu'il existe des illusions d'optiques qui ne sont pas forcément repérables au premier coup d'œil. Descartes utilise un exemple. Si on met un bâton dans l'eau, il va nous sembler être brisé, alors que c'est faux. C'est tout simplement une illusion qui semble nous faire croire à quelque chose qui est erronée. C'est pourquoi Descartes pense qu'il faut même ne pas croire à ce que peuvent nous donner nos sens, comme nos passions.
Ainsi nous savons que le fait de douter nous permet de nous remettre en questions à propos de nos pensées, et de faire nos choix dans nos actions, et aussi que différents doutes existent et qu'ils ne s'exercent pas de la même manière, mais qu'ils recherchent un but qui semble commun : La liberté et la vérité. Douter nous permettrait alors d'avoir une pensée qui est libre, et qui rechercherait donc la vérité également.
Grâce au doute nous serions donc à la recherche de la vérité et de la liberté de notre pensée. Selon Descartes, le critère de la vérité, c'est l'évidence. Une idée « claire et distincte » est une vraie idée, mais l'évidence peut poser problème comme critère de vérité car l'évidence est mal définie. En effet, on peut éprouver un fort sentiment d'évidence et pourtant être dans l'erreur. Les préjugés les plus naïfs se présentent souvent sous la forme d'évidences. Le signe de la vérité est l'évidence intellectuelle et rationnelle pour Descartes. C'est pourquoi avec le doute méthodique, Descartes a rejeté tout ce qui pouvait être évident, afin finalement de nous permettre d'atteindre la vérité. Mais ce n'est pas tout, douter nous permet aussi d'être dans la liberté. La plupart du temps on considère la liberté comme la capacité de faire ce que l'on veut. Mais la liberté désigne le pouvoir de notre volonté, de choisir les moyens pour arriver à ses fins, et d'agir de notre propre chef sans qu'il y ait une influence quelconque venant d'autrui. Descartes éprouve sa liberté dans l'expérience du doute. Elle s'impose à lui avec un sentiment d'évidence, dans la mesure où il découvre qu'il peut douter de tout, même des certitudes rationnelles. Parce que l'esprit a la liberté d'y consentir ou non, cela montre que le doute nous permet d'être libre de penser ce que l'on veut, en étant à la recherche de la volonté.
Nous avons constaté que nous pouvions douter sur ce que nous pensons, à cause des préjugés dont nous n'avons pas toujours conscience, mais nous pouvons douter également sur les choix à faire lors de nos actes. Il existe aussi plusieurs formes de doutes, qui cherchent toutes la liberté ainsi que la vérité, et que nous pouvons grâce au doute atteindre cette liberté qui est recherchée, ainsi que cette liberté qui nous permet d'être clair dans notre esprit.
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Tonio
Lecteur
Identité : Tooonio/Antoine McKendrick
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| Sujet: Re: Le doute est-il la manifestation de la liberté de l'esprit ? 02.02.11 21:24 |
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Vous avez un style d'écriture vraiment intéressant, en dehors de cela, je n'ai pas la prétention d'avoir les aptitudes pour juger de la qualité du contenu.
Juste un détail qui peut paraître anodin mais qu'il ne l'est, à mon avis, pas pour un professeur : Les "Par exemples", c'est un peu lourd je trouve. Sinon je pense que la réflexion peut plaire aisément à un prof.
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