Famille Liggio, 2 Royal Street
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Écriture d'invention

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Kpone
Vecchio Liggio
Kpone


Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty12.11.09 0:53

Consigne : Imaginez et rédigez une suite et une fin au texte suivant.

Citation :
C’était son premier soir de jeunesse ! Il avait vingt ans. C’était son entrée dans un monde de flamme, d’oubli, de banalités, d’or et de plaisirs. Et, par hasard, il était arrivé à l’heure pour entendre l’adieu de celle qui partait.

Peu d’instants lui avaient suffi pour s’accoutumer au resplendissement de la salle. Mais, aux premières notes de la Malibran, son âme avait tressailli ; la salle avait disparu. L’habitude du silence des bois, du vent rauque des écueils du bruit de l’eau sur les pierres des torrents et des graves tombées du crépuscule, avait élevé en poète ce fier jeune homme, et, dans le timbre de la voix qu’il entendait, il lui semblait que l’âme de ces choses lui envoyait la prière lointaine de revenir.

Au moment où, transporté d’enthousiasme, il applaudissait l’artiste inspirée, ses mains demeurèrent en suspens ; il resta immobile.

Au balcon d’une loge venait d’apparaître une jeune femme d’une grande beauté. – Elle regardait la scène. Les lignes fines et nobles de son profil perdu s’ombraient des rouges ténèbres de la loge, tel un camée de Florence en son médaillon. – Pâlie, un gardénia dans ses cheveux bruns, et toute seule, elle appuyait, au bord du balcon, sa main, dont la forme décelait une lignée illustre. Au joint du corsage de sa robe de moire noire, voilée de dentelles, une pierre malade, une admirable opale, à l’image de son âme, sans doute, luisait dans un cercle d’or. L’air solitaire, indifférent à toute la salle, elle paraissait s’oublier elle-même sous l’invincible charme de cette musique.

Le hasard voulut, cependant, qu’elle détournât, vaguement, les yeux vers la foule ; en cet instant, les yeux du jeune homme et les siens se rencontrèrent, le temps de briller et de s’éteindre, une seconde.

S’étaient-ils connus jamais ?... Non. Pas sur la terre. Mais que ceux-là qui peuvent dire où commence le Passé décident où ces deux êtres s’étaient, véritablement, déjà possédés, car ce seul regard leur avait persuadé, cette fois et pour toujours, qu’ils ne dataient pas de leur berceau. L’éclair illumine, d’un seul coup, les lames et les écumes de la mer nocturne, et, à l’horizon, les lointaines lignes d’argent des flots : ainsi l’impression, dans le coeur de ce jeune homme, sous ce rapide regard, ne fut pas graduée ; ce fut l’intime et magique éblouissement d’un monde qui se dévoile ! Il ferma les paupières comme pour y retenir les deux lueurs bleues qui s’y étaient perdues ; puis, il voulut résister à ce vertige oppresseur. Il releva les yeux vers l’inconnue.

Pensive, elle appuyait encore son regard sur le sien, comme si elle eût compris la pensée de ce sauvage amant et comme si c’eût été chose naturelle ! Félicien se sentit pâlir ; l’impression lui vint, en ce coup d’oeil, de deux bras qui se joignaient, languissants, autour de son cou. – C’en était fait ! le visage de cette femme venait de se réfléchir dans son esprit comme en un miroir familier, de s’y incarner, de s’y reconnaître ! de s’y fixer à tout jamais sous une magie de pensées presque divines ! Il aimait du premier et inoubliable amour.
VILLIERS DE L'ISLE-ADAM (1838-1889), "L'inconnue" (1883)


_________________________________________


Félicien attendait la fin du spectacle pour courir après la belle inconnue. Toujours autant envoûté, le visage de la jeune femme était comme imprimé dans ses yeux, il pouvait regarder à n'importe quel endroit de la salle, il s'imaginait qu'elle arrivait devant lui.
Lui qui était si jeune, sans expérience, il venait de connaître le coup de foudre. Il se demandait : Que lui dirait-il ? Comment s'y prendrait-il ? Lui répondra-t-elle ou non ? Toutes ces questions sans réponses, Félicien ne pouvait s'empêcher d'y penser. Il avait peur, mais il était aussi devenu amoureux, et l'amour rempli l'esprit de courage. Il saurait trouver les mots, afin de l'atteindre, et après ce regard étincelant qu'ils se sont envoyés, il était presque persuadé que cela pouvait être la même chose de son côté. Le temps passait lentement, Félicien n'en pouvait plus, il était prêt à se précipiter pour la retrouver afin de lui avouer ses sentiments.

La représentation était terminée, et Félicien vit que la jeune femme était déjà partie. C'est dans la foule sortant de l'opéra qu'il se mit à la rechercher. Il la vit! Elle était dans le grand hall d'entrée de l'opéra, il la vit passer, avec sa belle robe de moire noire, avec ses dentelles, il s'empressa pour la rejoindre, mais la foule ne lui permit pas se privilège. Il dut attendre que la foule devant lui se mette à sortir. Félicien avait peur de ne plus la revoir. Avait-il manqué sa seule chance de la rencontrer ? Peut-être n'était-elle que de passage, pour la soirée d'adieu de Maria-Felicia Malibran, et qu'elle comptait repartir chez elle aussitôt que la représentation serait terminée ?
Il se hâta dans la rue, et il se mit à sa recherche. Il désespérait du fait de ne peut-être jamais la revoir, hanté par l'image qu'il a d'elle dans son esprit, après une recherche il se mit à abandonner tout espoir de la retrouver.
Il s'assit sur les marches de l'opéra, la foule peu à peu disparaissait. C'était son premier soir de jeunesse, il avait vingt ans. C'était son entrée dans un monde de flamme, d'oubli, de banalités, d'or et de plaisirs. Mais pourtant, à la fin de cette soirée, il avait vingt ans. C'était son entrée dans le monde mélancolique, de nostalgie, de désir et de tristesse. D'un seul regard, la vie de plaisirs qu'il aurait pu avoir avait disparue.
Pour lui, il perdait toute raison de vivre. Cette jeune femme était devenue tout pour lui, alors qu'ils ne se connaissaient même pas. Félicien était sûr d'avoir ressenti le coup de foudre, c'est un sentiment que l'on a qu'une seule fois. Elle était son idéal, il ne souhaitait qu'une chose, la revoir, lui parler, lui dévoiler ses sentiments. Mais tout espoir avait disparu.
Alors qu'il se morfondait sur son pauvre futur, une ombre grandissait derrière lui.

C'était elle ! Un gardénia dans ses cheveux bruns, au joint du corsage de sa robe, voilée de dentelles. La jeune femme qu'il espérait revoir se tenait devant lui. Félicien se mit à rougir devant se visage qui lui semblait tellement familier, alors que ce n'était que la première fois qu'il le voyait d'aussi près. La femme était comme décontractée, mais Félicien sentit qu'elle semblait également tendue de son côté.

- Bon.. Bonsoir ma dâme dit Félicien.
Je n'osais espérer vous revoir, vous ne me connaissez pas et je ne vous connais pas non plus, mais j'ai une chose à vous avouer, je vous aime. Cela peut paraître abrupt, mais j'avais besoin de vous le dire. J'avais peur de ne plus jamais pouvoir vous revoir, j'en venais même à imaginer se moment dans ma tête. Je vous le redis, je vous aime. Je..
La jeune femme le stoppa dans sa déclaration, elle le regardait, comme si elle pouvait lire dans son esprit, elle se mit à prendre la parole et dit :

- Vous êtes le jeune homme que je regardais durant le spectacle. Le simple fait de vous avoir regardé dans les yeux me fit comprendre les sentiments que vous aviez pour moi. Vos yeux brillaient d'une manière tellement étincelante que je ne pouvais ne pas le remarquer.
Quel est votre nom ?

- Je m'appelle Félicien, jeune demoiselle, quel est votre nom à vous que je puisse vous nommer ?

- Félicien.. Quel joli prénom, vous devez être heureux dans la vie, car c'est la définition du votre. Je me nomme Francesca. C'est une bonne chose que vous soyez resté sur les marches de l'opéra. Je vous cherchais également à l'intérieur, puisque je ne vous avais pas trouvé, j'allais hâter pour rentrer chez moi. Sachez.. qu'au moment où nos regards se sont croisés, j'ai eu le sentiment de renaître. En effet, j'ai eu un drame il y a quelque temps, qui m'empêchait de reprendre goût à la vie. Mais au moment où je vous ai vu, ce drame disparut et j'eus l'impression de pouvoir me permettre de revivre. Dit-elle.

Ils se fixèrent longuement, sans que personne ne se mit à parler. Ils sourirent tous les deux, personne n'osait faire quoi que ce soit de plus.

- Francesca, pourrais-je.. avoir avoir votre gardénia en guise de souvenir ?

- Comment cela « en guise de souvenir » ? Mais je compte vous revoir, sachez-le. Vous êtes la lumière qui m'a permit de renaître, je ne compte pas vous laisser vous en tirer comme cela. Je loge
à deux pas de l'opéra. Tenez, je vous offre ce gardénia. Prenez-en soin, dans notre famille nous apprécions grandement cette fleur. J'espère vous revoir très bientôt, peut-être lors d'une prochaine représentation à l'opéra, pourrions-nous discuter de la même manière qu'aujourd'hui ?

Félicien ne savait plus quoi dire. Francesca lui proposait de la revoir, il n'allait dans tous les cas refuser cette proposition. Il lui répondit :

- Bien entendu, je viendrai lors de la prochaine représentation, pour la simple et bonne raison que je veux vous revoir. J'espère que vous serez placée de la même manière que ce soir, que je puisse encore vous regarder durant toute la soirée.

- Je serai à la même place, soyez sans crainte. Milles excuses Félicien, mais je dois vous laisser, je dois me hâter de rentrer chez moi, ayant prévenu ma mère que je rentrerais au plus vite après la représentation. Je vous souhaite une bonne fin de soirée, et j'espère sincèrement vous revoir, très bientôt.

- Au-revoir mademoiselle, passez une bonne nuit, nous nous verrons très prochainement, je l'espère aussi. Je vous le redis encore une fois : Je vous aime ! À plus tard !

La jeune femme disparut de la vue de Félicien. Il était triste de ne pouvoir continuer cette discussion, mais il était presque certain qu'il la reverrait. Il avait toujours le visage de Francesca dans l'esprit, comme si elle ne le quitterait jamais et qu'elle resterait là pour toujours. Il était sûr de l'aimer et qu'elle serait son premier et inoubliable amour.
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Swepts
Lecteur
Swepts

Identité : Swepts
Grade : Retiré en Sicile.

Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty12.11.09 21:50

Jolie texte j'aime bien.
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Kpone
Vecchio Liggio
Kpone


Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty13.11.09 0:58

Pavay césar ceux qui m'ont lu je vous salue hap
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Venero Liggio
Sang Liggio
Venero Liggio

Identité : Venero
Grade : Parrain

Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty13.11.09 17:53

T'as eu combien en note ?
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Ignazio
Famille Liggio
Ignazio

Identité : Ignazio Carlisi

Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty14.11.09 17:42

C'est sympa en tout cas.
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Swagg
Lecteur
Swagg

Identité : swagg

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MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty14.11.09 22:53

Citation :
C'est sympa en tout cas.
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.:T-shox95:.
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.:T-shox95:.

Identité : .:T-shox95:.

Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty20.01.10 14:03

Swepts a écrit:
Jolie texte j'aime bien.
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Kpone
Vecchio Liggio
Kpone


Écriture d'invention Vide
MessageSujet: Re: Écriture d'invention Écriture d'invention Empty02.02.11 14:09

Chaud le up lol;

J'avais pas eu une super note (j'avais dû avoir 13, mais pas plus je pense)
Parce qu'on s'est tous fait niqué sur l'anachronisme : À cette époque, les femmes ne se promenaient pas dans la rue comme ça, et les hommes ne dévoilent pas aussi facilement leurs sentiments. Mais bon après, c'est la prof qui le pense et on se souvient qu'on avait bien gueulé à propos de ça..
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